On va chercher parfois bien loin ce que l'on peut trouver à porter la
main...
A chacun de nos voyages, nous cherchons ici ou là s'il n'y a pas une église, ou
un monument pour nous offrir l'occasion de visiter et de faire quelques photos...
Ce fut le cas lors de notre dernier voyage en Bretagne et en Normandie, et nous avons abandonné la côte pour aller visiter deux abbayes que je vous ferai découvrir, à l'occasion d'un
prochain article...
Mais parfois il n'est nul besoin d'aller si loin... Lors d'une promenade autour
de Toulouse, il nous suffisait de faire une dizaine de kilomètre pour découvrir l'abbaye d'Eaunes...
Bien sûr il n'y a plus rien de l'abbaye en tant que tel...
Point de cloître, pas de belles envolées de colonnes pour soutenir le cœur ou border la nef...
Alors...
Il y a le souvenir, et on le découvre à partir du parc.
De l'abbaye, vue du côté jardin, il ne reste qu'un grand bâtiment qui borde le
parc avec, dans le prolongement de l'église, ce qui fut le bâtiment des moines et qui aujourd'hui offre à tous la médiathèque et bibliothèque. Sa vocation semble sur le fond conserver, ce
bâtiment reste destiné à la culture et au savoir... On a juste ajouté une touche de modernisme, avec une ludothèque...
Côté coeur, le spectacle est plus déchirant...
Nous découvrant l'ampleur des dégâts...
Nous sommes face à une opération à chœur ouvert !
Quelques tâches de couleur, surtout du bleu (mais, ne sommes nous pas au pays du pastel)...
Et, même le soleil s'amuse à rendre aux lieux leur majesté.
La porte n'est plus là pour protéger le trésor, mais elle garde, malgré ses
blessures, toute sa dignité...
Et nous somme dans un lieu de sagesse et de recueillement, alors, nul besoin pour
l'esprit de passer par la porte, les fenêtres lui sont grandes ouvertes... Même si ici les pigeons ont remplacé la blanche colombe...
Le pigeonnier est toujours là. Il avait été transformé en habitation, et il
attend une restauration...
Pour le moment il serait risqué dans sortir par la porte du premier
étage...
Mais, revenons au parc...
Il était gardé, de chaque côté, par deux superbes chênes... Des
jumeaux...
Des arbres plusieurs fois centenaires, qu'on regarde avec
respect...
Des arbres devant lesquels on se sent tout petit...
Mais, l'un d'eux est tombé amoureux... Il a été victime d'un coup de
foudre
Et seul son squelette s'élève dans le ciel, prouvant à tous, s'il en était
besoin, qu'il était aussi beau que son frère...
Le parc a été l'objet, il y a une dizaine d'année, d'une plantation d'arbres,
faite par une classe primaire et chaque arbre était parrainé par un enfant...
Aujourd'hui, ces arbres semblent encore bien fragiles, et ces enfants passent le
bac...
Mais les enfants vont devenir "des verts", purs et durs, et les arbres vont
continuer de grandir et un jour ils prendront la place des deux chênes...
L'été tire à sa fin... (C'est joli comme introduction, quand on ne sait pas quoi dire :-)
Mais ici il semble vouloir nous accorder une troisième mi temps, considérant peut être que nous n'avions pas eu notre
compte de soleil...
Alors, en ces journées du patrimoine, une visite découverte s'impose...
Le ciel est Bleu... Je sors doucement d'un coup de Blues, alors pour continuer dans la même gamme chromatique, pourquoi
pas une halte sur le « Circuit du Pastel »...
On découvre l'entrée du musée en faisant le tour du château, comme s'il se cachait... Tout semble conforme à ce qui dit
les dépliants, ou le Site Internet... On va découvrir un de ces charmant lieux de province, qui n'ont de musée que le nom, et la volonté de rassembler quelques objets ou images autour d'un
thème...
On est en retard sur la visite, de quelques minutes, alors, on va la rejoindre...
On arrive dans le moulin, et là, tout s'emballe.
Notre hôte nous attend, nous guide, nous surprend, nous bouscule, et en un instant on bascule dans un
« ailleurs » qui nous s'ouvre à nous...
On plonge dans le tourbillon du temps...
On découvre le dur labeur des paysans, pour travailler le pastel et préparer ces « cocagnes » qui donneront leur nom au pays, en faisant sa
richesse...
On aperçoit derrière une fenêtre le « Bon roi Henry », qui nous regarde passer...
Au dessus de nos têtes, une forêt nous protège...
Alors, comme d'habitude, j'abandonne un peu ma promenade pour vous inviter à en faire une autre, de porte à porte en
suivant de près ou de loin l'orateur qui ouvre pour nous les portes du temps ...
Certaines attendent le retour des jours meilleurs,
D'autres nous montrent que notre temps n'est plus fait pour la grandeur...
Mais l'ensemble a gardé à la fois sa noblesse
et les traces d'un passé fait de travail...
La visite est annoncée pour durer une heure et demi...
C'est vrai nous n'avons pas visité un musée, lieu de mémoire et souvent de poussière, nous sommes rentré avec notre hôte
dans un autre monde, celui de passé.
Nous quittons le château, à regret, après presque trois heures, et l'on devine qu'il a encore mille choses à dire...
Toutes ces pierres recèlent tant de secrets...
Notre hôte referme derrière nous le portail, et garde avec lui la clé qui a ouvert toutes ces portes, « la
passion »...
Et on m'a appris que cela n'est pas seulement un caprice... Alors, j'ai su ce qu'était la ligne de partage des eaux...
Ensuite, j'ai décourvert les canaux... Là le mystère est plus grand, car ils vont là où l'Homme le veut (enfin
presque)...
Et en venant à Toulouse nous avons pu faire la connaissance de cette merveille qu'est le Canal du Midi... Et il me
charme chaque jour...
Je vous en ai déjà parlé (mais je suis
certain que la moitié de la classe ne suivait pas et l'autre moitié à déjà oublié :-)
Donc, comme le décor est planté je peux arriver (enfin diront certain) au sujet de mon article...
Voici quelques images de ce lieu un peu spécial, où pour revenir à l'image du Fleuve, le canal du Midi prend sa
source...
Cette promenade, nous l'avons fait en janvier, alors qu'un vent glacé balayé les collines du Lauragais
Un monument un peu seul, et un peu triste rappelle au bout d'une allée de platanes que tout ceci ne fut possible que
parce qu'un Homme y a pensé et que quelques milliers l'ont réalisé mais pour eux, leur monument, c'est
le Canal...
Depuis longtempes les péniches ont déserté les bords, mais elles ont laissé leur marque sur les bollards ...
La pompe où venaient se ravitailler les mariniers en eau potable est toujours là, mais un cadenas l'empèche de remplir
sa mission...
De tous les coins de l'horizon l'eau est captée et amenée aux bassins pour alimenter le Canal...
Sur le bord d'un champ une rateleuse finit sa vie...
Aujourd'hui, ce ne sont plus les machines qu'on abandonne (elles partent dans le tiers monde) mais bien les
hommes...
Sur le chemin du retour, un calvaire, caché par les herbes folles, et mangé par la mousse semble veiller seul sur les
Pyrénées, au loin...
voilà...
J'étais parti pour vous écrire un petit article sur la mélancolie...
Et je vous ai invité à m'accompagner pour une promenade au Seuil de Naurouze...
J'ai hésité à mettre ce dernier lien, car une fois que vous l'aurez visité, mon article vous semblera juste
inutile...
Mais aujourd'hui, je n'ai rien de mieux à dire ou à montrer...
Juste pour m'amuser, vous avez vu que j'ai parsemé mon article de liens...
Je pense que si vous les suivez tous, cela vous prendra autant de temps à me lire qu'il m'en a pris pour vous écrire
:-)
Un rien m'amuse quand je n'ai pas trop le moral...